L'imaginaire médiéval à Landerneau
L'imaginaire médiéval à Landerneau
Ayant eu l’occasion de retourner à Landerneau, je veux, au risque de laisser accroire que ce blog intermittent est de nature touristique, faire écho à la vignette que j’ai consacrée en son temps au fonds Leclerc à cause de Giacometti et Bonnefoy. Il est question cette fois-ci d’une expo sur « les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval. Peintures et dessins de John Howe ». Tout le monde connaît J.R.R.Tolkien mais pas forcément ce dessinateur, adepte de la peinture numérique, totalement pénétré par l’oeuvre de l’auteur du Seigneur des anneaux et du Hobbit, qu’il connaît à fond et a magnifiquement illustrée. Cette « collaboration » entre le romancier anglais et cet artiste canadien formé à Strasbourg est à l’origine de nombreuses productions cinématographiques ou fictionnelles.
Ces développements fantastiques témoignent d’un esprit du temps faisant la part belle aux rêveries surréalistes de tout un monde technologique qui reste fasciné par la nature et ses légendes. Les mythes ardennais et arthurien ne sont pas loin, ni les thèmes et figures scandinaves et wagnériennes., et c’est ainsi, dans une certaine modernité de l’art, que l’univers de la BD (Voir ma vignette Au sec…) et de toute la christologie médiévale (les enclos paroissiaux voisins de Landerneau) se croisent et se fécondent. Tel est le sens de l’exposition, mais je regrette de n’avoir pu rencontrer John Howe, car c’est quelqu’un de très charismatique et j’aurais pu évoquer ses séjours dans le Grand Est, du temps où encore peu connu il y était en résidence d’artiste. Il n’a certainement pas manqué de rencontrer Didier Comès, l’auteur de Silence ou du moins de « visiter » (comme Edouard Leclerc lui-même si on en croit sa tribune dans Le Monde) le village « imaginaire » de Beausonge, en Ardenne .
(illustration tirée de Silence de Didier Comès